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vendredi, septembre 29, 2006

Indigènes et pensions alignées

Le film « Indigènes » raconte la participation des tirailleurs nord-africains pour libérer la France en 1944.

Rachid Bouchareb et Jean Bréhat (3B Production), ont galéré pour aligner les fonds et le réaliser.
« On a emmerdé la terre entière ! » confia J. Bréhat.
Les acteurs, des patrons, des hommes politiques et des collectivités s’impliquèrent. Le roi du Maroc Mohammed VI mit même à disposition la région de Ouarzazate, 500 soldats, des avions et des bateaux.
Le 28 mai, le Festival de Cannes décerna le prix d'interprétation masculine à titre collectif à Sami Bouajila, Samy Naceri, Bernard Blancan, Jamel Debbouze et Roschdy Zem.
Le succès médiatique était amorcé !


Les tirailleurs africains et maghrébins réclamaient depuis longtemps l’alignement des pensions.
La loi de cristallisation de 1959 avait gelé ces pensions sous le gouvernement de Charles De Gaulle.
L’ancien combattant originaire des colonies d'Afrique ou d'Asie a une somme dix à vingt fois plus faible que celle d’un Français. Il perçoit 66 à 150 euros par trimestre.
Le colonel Issa Ongoïba, président de l'Association des anciens combattants du Mali, expliqua : « Nous avons combattu au coude à coude avec les Français, et aujourd'hui nous n'avons pas le même traitement qu'eux ... Les balles ennemies ne choisissaient pas les corps des Blancs ou des Noirs. »

En 1996, Amadou Diop avait porté plainte contre l'État français car il ne percevait qu'un tiers de la retraite d’un vétéran Français. Cet ancien sergent-chef sénégalais, engagé dans l'armée française de 1937 à 1959, avait été radié au moment de l'indépendance du Sénégal.

En 2001, le Conseil d'Etat avait aligné le gouvernement français pour discrimination fondée sur la nationalité et donc violation de la Convention européenne des droits de l'Homme.
Il donna raison à Amadou Diop, à titre posthume. Il jugea qu'un « ancien combattant de l'ex-Empire colonial français devait bénéficier des mêmes droits qu'un citoyen français en matière de pension militaire. »

L' arrêt du Conseil d'État imposa la révision de la loi de cristallisation. Jacques Chirac était alors chef de l’Etat. Pendant cinq ans, le gouvernement français fut réticent : les pensions furent seulement revalorisées en fonction du niveau de vie du pays d'origine des anciens tirailleurs.

Le 5 septembre 2006, la Fondation Georges-Pompidou projeta le film aux grands patrons et aux politiques, en présence de Jacques Chirac. Ce jour-là, le chef de l’Elysée promit de soutenir « l'appel pour l'égalité des droits entre combattants français et étrangers ».
Il a déclaré dernièrement en conseil des ministres : « Nous le devions à ces hommes, qui ont payé le prix du sang, et à leurs enfants et petits-enfants dont beaucoup sont Français. » Hamlaoui Mékachéra, le ministre délégué aux Anciens combattants, a confirmé : « Il n'y aura plus de différence dans ces deux prestations, que sont la retraite des combattants et la pension d'invalidité, entre les ressortissants de ces pays et les nationaux français. »
84 000 anciens combattants de l'ex-Empire colonial français pourront bénéficier de cette revalorisation.

Alors pourquoi le Président a-t-il attendu tant d’années pour prendre cette décision ?
Les journaux décrivent l’émotion du chef de l’Etat après la projection et nous content des belles histoires ...
En fait les présidentielles se profilent à l’horizon 2007 et les promesses des politiques engrangent les voix !

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jeudi, septembre 21, 2006

Image des Etats-Unis

Les milieux d’affaires américains s’interrogent sur l'image négative des Etats-Unis.

Des sondages avaient analysé la manière dont divers pays percevaient les Etats-Unis.

Une étude fut réalisée au printemps 2006. Les adolescents de treize pays citèrent leurs marques préférées : Sony, Adidas et Nokia. Ils excluaient les marques américaines.
Les jeunes souhaitaient habiter ou visiter l'Australie, le Royaume-Uni et le Canada. Les Etats-Unis n’étaient plus en tête de liste
.

L’association Business for Diplomatic Action, soutenue par des grandes entreprises américaines comme Microsoft, tente d’améliorer l'image des Etats-Unis dans le monde.

Selon Keith Reinhard, président de BDA, l'antiaméricanisme est lié en partie à la politique : « Cela fait plus de vingt ans qu'il se développe. A la chute du communisme, les États-Unis sont devenus la seule super-puissance, motif de ressentiment et d'envie. Les Américains ont mené le mouvement contesté de la globalisation. L'Irak et Abou Ghraïb ont mis le feu à ces sentiments anti-américains. »

« Il y a un refroidissement envers la culture populaire américaine. De plus en plus de gens se tournent vers la culture locale. » affirme Thomas Miller, le vice-président de BDA.

Keith Reinhard croit plus à l'action du monde des affaires.
Il rappelle que "
les sociétés américaines devraient faire attention à la réputation des Etats-Unis dans le monde puisque tôt ou tard, l'antiaméricanisme deviendra mauvais pour les affaires. »

En 2005, la BDA a produit le "Guide du citoyen du monde ». Ce petit livret prodigue des conseils pratiques pour modifier les comportements des cadres américains habitués aux voyages et donc améliorer leur image à l’étranger.

Keith Reinhard mise aussi sur les universités, qui échappent à l’antiaméricanisme.
« Ce n'est pas lié à un individu. Il s'agit de la force que nous avons en tant que nation pour apporter le progrès là où nous le pouvons. »
Il se reprend :
« Apporter le progrès dans le sens voulu par le récipiendaire, bien sûr. »

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dimanche, septembre 10, 2006

Couleurs, en noires et blanches

Serge Gainsbourg fredonne sensuellement
« Que j'aime ta couleur café » et Guy Béart chante « Couleurs » avec passion.

La génétique a révélé le mystère
« Le changement d'un seul acide aminé dans un gène joue un rôle majeur dans la pigmentation et explique pourquoi les Européens ont une peau plus claire que celle des Africains » précise le chercheur Keith Cheng.
Le slc24a5 intervient sur la production de la mélanine, pigment naturel qui, selon sa concentration, fonce plus ou moins l’épiderme.

Selon la communauté scientifique, la couleur de la peau ne justifie pas un concept de la race car elle ne correspond qu'à une part infime de notre patrimoine génétique. Des êtres d'une même ethnie peuvent avoir plus de différences que des individus de couleurs différentes.
La théorie des races humaines, qui généra tant de larmes et tant de guerres, est donc
« subjective et arbitraire » !

Les Homo sapiens forment une seule et même espèce !

Et pourtant que de noires et de blanches, le « slc24a5 » a inspirées !
Claude Nougaro dit « la vie, quelle histoire !
C'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc
On voit surtout du rouge, du rouge
Sang, sang, sans trêve ni repos
Qu'on soit, ma foi
Noir ou blanc de peau »

Lily constate, qu’au pays de Voltaire et d'Hugo, il faut deux noires pour une blanche. En quelques notes, Pierre Perret rappelle que cela fait « un sacré distinguo » !
« Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous. »

Zebda réplique à celui qui décrie « Le bruit et l’odeur » qu'il « n’abdique pas » devant l’inégalité et les propos racistes.
« L'égalité mes frères
N'existe que dans les rêves
Mais je n'abdique pas pour autant »

Le bruit et l'odeur
Le bruit et l'odeur
Le bruit du marteau-piqueur

Qui a construit cette route ?
Qui a bâti cette ville ?
Et qui l'habite pas ?
A ceux qui se plaignent du bruit
A ceux qui condamnent l'odeur
Je me présente. »

Et puisque ce concept de race n’est que chanson, pourquoi évincer l’autre et ses différences ?

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samedi, septembre 02, 2006

Pape et évolution des espèces

Charles Darwin a décrit la sélection naturelle dans son ouvrage "Origine des espèces", en 1859 mais la théorie de l’évolution reste l’objet de controverses politiques et religieuses.

- En 1950, dans son Encyclique Humani generis, Pie XII affirma que c’était « une hypothèse sérieuse, digne d’une investigation et d’une réflexion approfondie ».

- En 1996, dans son Message à l’Académie pontificale des Sciences, Jean-Paul II déclara que « les théories de Darwin étaient plus qu'une hypothèse". L'Eglise catholique a considéré que le darwinisme n'était pas incompatible avec les enseignements catholiques, tout en exprimant quelques réserves.

Les "créationnistes" s’en tiennent à une lecture fondamentaliste de la Genèse et déclarent que le monde a été créé par Dieu.
Depuis les années 1990, le « dessein intelligent » explique que la succession des espèces serait organisée par une "intelligence" supérieure. Particulièrement actifs aux Etats-Unis, ses défenseurs cherchent à imposer la théorie dans les manuels scolaires.
Le cardinal de Vienne Christoph Schönborn relança le débat, l’an passé, dans un article du New York Times, qui soutenait l'enseignement de la théorie du "dessein intelligent" dans les écoles américaines. Le père George Coyne (directeur de l'Observatoire du Vatican) le contesta et fut remplacé sans explications le 19 août dernier.

Du 1er au 3 septembre prochain, une quarantaine de philosophes, de scientifiques et de théologiens « élèves de Ratzinger » ont débattu à huit clos sur « la création et l'évolution des espèces » dans la résidence d'été du pape Benoît XVI. Le pape a voulu visiblement franchir un cap en organisant le débat sur ce thème.

Je suis athée mais pas murée dans l’anticléricalisme.
Que l’Eglise s’interroge, cela ne me gêne pas.
Que l’Eglise influe sur les programmes scolaires de la jeunesse, c’est vraiment inadmissible !

Les biologistes Richard Dawkins et Richard Lewontin, ainsi que le codécouvreur de la structure de l’ADN, James Watson avaient écrit Le cours de science n’est pas l’endroit indiqué pour enseigner aux étudiants comment rendre compatibles la science et la religion.”

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Billet promis

Comme Raf est actuellement en voyage,
le billet que je lui ai promis sera rédigé dans 10 jours.