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mercredi, avril 18, 2007

Course aux gratte-ciel

Le premier gratte-ciel s’éleva en 1885 à Chicago, dans le centre récemment incendié. Le Home Insurance Building pouvait faire face au prix élevé du terrain. Le développement de l'acier, du béton armé, des pompes à eau et de l'ascenseur permirent une nouvelle approche architecturale.

Le Home Insurance Building

Ce bâtiment fonctionnel fut ensuite en quête d’esthétique et de prestige au XXe siècle. Des idées artistiques innovantes donnèrent naissance à l’Art Déco, dès les années 20. A New York, j’ai vu le Chrysler Building et j’ai aimé cet édifice qui fut le plus haut pendant 40 ans.

Actuellement les architectes prônent l’originalité et ne sont plus prisonniers d’un style architectural. La Tour Agbar de Barcelone m’a surprise. La façade entièrement vitrée des nouveaux gratte-ciel offrent, grâce à un feuilletage, des effets de couleurs et de réfléchissements qui améliorent l’esthétique.

De nouvelles techniques et de nouveaux matériaux permettent aux architectes ambitieux d'imaginer des gratte-ciel de plus en plus élevés dont la renommée augmente avec la hauteur.
Après la destruction World Trade Center, du haut de l’Empire State Building, j'ai mesuré l’étendue de la ville new-yorkaise, qui s’étirait aussi vers le ciel.
Aujourd'hui, les tours atteignent 500 m mais certains projets envisagent des constructions plus hautes. La BAF 2016 de Buenos Aires, conçue par l'architecte Julio Torcello, dépassera 1000 mètres. La Bionic Tower, haute de 1228 mètres, sera contruite sur une île artificielle de Shanghaï. La
Tour Bionique installera des bureaux et des commerces dans ses 300 étages. Autour, 12 colonnes abriteront les logements des habitants de cette ville verticale.

La BAF 2016 de Buenos Aires et La Tour Bionique de Shanghaï











En haut de l’édifice, l’homme jouit d’une superbe vue mais le vent et la pression atmosphérique l’obligent à condamner et à isoler ses fenêtres. Seules les salles proches des fenêtres bénéficient d’un éclairage naturel. L'organisation méthodique des ascenseurs doit déplacer de nombreuses personnes en un temps réduit. L’entretien est compliqué : vitres nettoyées avec des systèmes automatiques, déchets évacués avec des ascenseurs …

Les zones restreintes exigent un développement urbain vertical.
Aujourd’hui, les architectes se penchent sur la qualité de la vie à l’intérieur. L’air, l’ensoleillement, la redéfinition des espaces sont les nouveaux enjeux du XXIe siècle.
Dans cette implacable course à la hauteur, l’homme ne se coupe-t-il pas irrémédiablement de lui-même et de la nature ?

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lundi, avril 16, 2007

Bureaux féminins et masculins

On sait depuis longtemps que les mains sales des consommateurs transforment les cacahuètes des bars en bouillons de culture.

Une étude américaine, commandée en 2004 par Clorox, affirmait que les bureaux portaient 400 fois plus de germes que la cuvette des toilettes ! Parmi ces hôtes, elle observait le staphylocoque doré, réputé pour sa virulence.

Il existe une arme simple et efficace pour éviter toute panique : se laver régulièrement les mains et nettoyer le matériel.

Mais un rapport de l’université de microbiologie de l’Arizona a donné le coup de grâce !
En 2007, pour une
nouvelle étude financée par Clorox, le professeur Charles Gerba a examiné plus de 100 bureaux de l’UA campus, à New York, à Los Angeles, à San Francisco, dans l'Orégon et à Washington.
Il a comparé les bureaux masculins et féminins, sans oublier de vérifier les téléphones, les claviers, les objets personnels et les tiroirs.
Le verdict est sans appel ! Ceux des femmes ont trois à quatre fois plus de bactéries que ceux des hommes.
Ch.Gerba explique ce constat : « Les femmes ont plus d'interactions avec les jeunes enfants et rangent la nourriture dans leurs bureaux. L'autre problème est le maquillage. » Elles y placent fréquemment des produits cosmétiques.
Le scientifique conseille d’utiliser régulièrement un nettoyant anti-bactérien pour les mains et des chiffons désinfectants pour le matériel. Comme par hasard, Clorox fournit ces produits !

Pourtant ce n’est pas chez les femmes, que l’on observe les germes les plus néfastes. Ces derniers se nichent dans l'assistant digital personnel des messieurs, mais surtout dans les portefeuilles que les hommes placent soigneusement dans leur poche arrière, chaude et fermée. Là, les remèdes posent plus de problèmes !

De toute façon l'être humain grouille de microbes. Ne tombons pas dans la paranoïa !

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dimanche, avril 08, 2007

Début du tourisme balnéaire rochelais










Avant hier, je me promenais le long du Mail, une des plus belles promenades de La Rochelle. Ce long boulingrin de 800 m, bordé d’arbres et de demeures anciennes, part de la plage de la Concurrence et longe le casino.

En 1828, cette maison de jeux n’existait pas. En ce lieu, «les Bains de Marie-Thérèse», premier établissement de bains rochelais, développaient le tourisme balnéaire des classes aisées avides d’embruns iodés.

Bains de Marie-Thérèse

Puis en 1850, la ville aménagea à côté une plage publique où les bains "Louise" et "Barreau" installèrent leurs cabines.
Près de cette « plage de la Concurrence », le café municipal « la Pergola » restaura par la suite les promeneurs moins fortunés.

Dès 1896, les actionnaires cédèrent les bains privés au parisien M. Chasseboeuf qui éleva un hôtel avec parc pour satisfaire sa clientèle. Comme le jeu de petits chevaux à tableaux venait d'être autorisé, il monta un cercle de jeu qui excluait les jeux de hasard à l'exception du baccara.

En 1901, les Bains du Mail

En 1901, les Bains du Mail furent rachetés par la ville pour 180 000 F et devinrent le casino municipal. Une salle de théâtre et un pavillon de bains de mer chauds s’y ajoutèrent dès 1907. Quatre ans plus tard, le whist, le bridge, le besigul et le piquet furent mis en vigueur.
Pendant la Première Guerre mondiale, le casino fut fermé puis réquisitionné par l'armée américaine pour abriter les rendez-vous galants de ses officiers.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande le transforma en hôpital militaire. Un tunnel permettait même de transférer les malades vers le blockhaus du parc du Mail, en cas d'alerte. Quand la paix revint, le casino reprit ses anciennes fonctions.

Après la guerre, la plage de la Concurrence ne nuisait pas à sa clientèle malgré la proximité mais les égouts de la ville se déversaient non loin.

La plage de la Concurrence en 1910 puis en 1955








Bernard Giraudeau s’y baigna maintes fois : « J'ai passé toute mon enfance sur cette plage délicieuse et désuète qui se trouve au-delà de la tour de la Lanterne. C'est sur ce sable, encadré par une énorme digue et par la promenade de la Concurrence que je regardais passer les bateaux du port. Elle est souvent bondée, c'est là que les gens viennent paresser entre midi et 2 heures. »
La Pergola, rehaussée d’un étage, fut ensuite détruite.

Actuellement, la nouvelle construction abrite une brasserie et le célèbre restaurant de Richard Coutanceau.
Comme autrefois, les classes sociales se côtoient dans ces lieux mais ne se mélangent guère.

La plage de la Concurrence en 2007

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mercredi, avril 04, 2007

Circuler dans La Rochelle

La photo mystère de Tizel offrait une superbe photo du port de La Rochelle.
Il y a quelques jours, je me promenais au pied de la tour Saint-Nicolas. Je photographiais l’alignement la tour des Quatre sergents lorsque le passeur électrique est passé. J’ai alors mesuré l’évolution des transports de cette agglomération depuis deux décennies.

La municipalité veut désengorger le centre ville.
Depuis 2004, le plan de circulation de la ville a été entièrement revu pour dissuader les automobilistes de s’y rendre. Les futurs aménagements devraient faciliter le stationnement en amont des anciens remparts.

Le Plan des Déplacements Urbains ou PDU cherche à encourager divers types de transports puisque les rues étroites du centre historique ne sont guère adaptées à la hausse du trafic automobile.
Le bus de mer assure la liaison du vieux port avec le port de plaisance des Minimes.
Le passeur électrique mène en quelques minutes sur l'autre rive du chenal.
Leurs rotations fréquentes allègent beaucoup la circulation aux abords des deux tours.

Les vélos jaunes, mis gratuitement à la disposition des habitants en 1976, sont actuellement en libre-service pour les abonnés du transport public, inscrits à la RTCR, s’ils ont versé une caution de 100 €.
350 vélos sont loués à la journée ou la demi-journée mais les deux premières heures sont gratuites.
Des pistes cyclables et des arceaux de stationnement ont été aménagés pour favoriser les deux-roues.
Le tramway nouvelle génération, Citadis, est expérimenté aux Minimes.

L'agglomération a choisi des transports moins polluants.
Les bus utilisent un carburant avec 30% de Diester.
Les véhicules électriques circulent dans l’agglomération.
Les voitures Liselec sont empruntées par des abonnés en sept points de l’agglomération, 24 heures sur 24.
Autoplus loue des scooters et des autos électriques jaunes.
Un 3,5 tonnes et des utilitaires électriques, moins encombrants et non polluants, livrent les paquets et les palettes. La plate-forme de déchargement Elcidis est située en bordure du cœur historique et commercial.

La ville, initiatrice du premier secteur piétonnier français en 1970, a multiplié les zones piétonnes. La Rochelle a même organisé la première journée sans voiture, le 9 septembre 1997. Depuis quelques années, les habitants et les touristes cheminent tranquillement dans le cœur historique.

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