Les Quatre chats
Dans « L'ombre du vent », Carlos Ruiz Zafón évoque le café historique de Barcelone.
« Els Quatre Gats, à une portée de lance-pierres de chez nous, était un des endroits de Barcelone que je préférais … Des dragons de pierre gardaient l’entrée rencognée dans un carrefour sombre, et ses becs de gaz figeaient le temps et les souvenirs. A l’intérieur, les gens se diluaient dans les échos d’autres époques … »
« Els Quatre Gats, à une portée de lance-pierres de chez nous, était un des endroits de Barcelone que je préférais … Des dragons de pierre gardaient l’entrée rencognée dans un carrefour sombre, et ses becs de gaz figeaient le temps et les souvenirs. A l’intérieur, les gens se diluaient dans les échos d’autres époques … »
L'an passé, j'ai découvert ce lieu pittoresque.
Au rez-de-chaussée de la maison Martí, en 1897, le Père Romeu avait ouvert une taverne néo-gothique, décorée de céramique et de fer forgé, selon la tradition catalane. Certains artistes l’avaient aidé financièrement : son ami Miquel Utrillo, Rusiñol, Ramon Casas … Ce dernier avait même laissé dans le café son tableau « Ramon Casas and Père Romeu sur un tandem ».
A l'origine, l’établissement devait attirer les gens de la rue mais aussi les artistes, à l’instar du « Chat Noir » de Montmartre.
Le peintre catalan Santiago Rusiñol donna le nom insolite de la taverne en répliquant : « Il n'y viendra que quatre chats ».
Ce lieu célèbre fut fréquenté par Picasso, Gaudí, Rusiñol ou Casas durant les premières années du Modernisme. Père Romeu organisa même des expositions provisoires, notamment celle de Picasso, en 1900. Il proposa aussi des concerts, des spectacles d'ombres chinoises et de marionnettes. En 1899, il lança le magazine « Quatre Gats », une publication artistique-littéraire.
Le peintre catalan Santiago Rusiñol donna le nom insolite de la taverne en répliquant : « Il n'y viendra que quatre chats ».
Ce lieu célèbre fut fréquenté par Picasso, Gaudí, Rusiñol ou Casas durant les premières années du Modernisme. Père Romeu organisa même des expositions provisoires, notamment celle de Picasso, en 1900. Il proposa aussi des concerts, des spectacles d'ombres chinoises et de marionnettes. En 1899, il lança le magazine « Quatre Gats », une publication artistique-littéraire.
Picasso avait peint « Intérieur des Quatre chats » en 1899. Il illustrait les menus du restaurant dont la cuisine était rationnée et pas vraiment exquise.
Le Père Romeu, qui n’hésitait pas à effacer les ardoises des artistes peu argentés, n’était pas un bon gestionnaire. En 1903, « Els Quatre Gats » dut fermer à cause de la banqueroute.
Il fut réouvert cinquante ans plus tard. Le lieu a conservé son atmosphère bohème.
Le restaurant, éclairé par des chandeliers, ramène dans le passé.
Le bar central aux tuiles multicolores offre une carte de bières onéreuses mais bonnes.
Aujourd'hui, dans un cadre de fresques et de mosaïques, des tableaux, des gravures et des photos d’artistes rappellent les célébrités qui s’y réunissaient. Le décor des « Quatre chats » vaut le détour.
Il fut réouvert cinquante ans plus tard. Le lieu a conservé son atmosphère bohème.
Le restaurant, éclairé par des chandeliers, ramène dans le passé.
Le bar central aux tuiles multicolores offre une carte de bières onéreuses mais bonnes.
Aujourd'hui, dans un cadre de fresques et de mosaïques, des tableaux, des gravures et des photos d’artistes rappellent les célébrités qui s’y réunissaient. Le décor des « Quatre chats » vaut le détour.