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lundi, mars 26, 2007

Les Quatre chats

Dans « L'ombre du vent », Carlos Ruiz Zafón évoque le café historique de Barcelone.
« Els Quatre Gats, à une portée de lance-pierres de chez nous, était un des endroits de Barcelone que je préférais … Des dragons de pierre gardaient l’entrée rencognée dans un carrefour sombre, et ses becs de gaz figeaient le temps et les souvenirs. A l’intérieur, les gens se diluaient dans les échos d’autres époques … »
L'an passé, j'ai découvert ce lieu pittoresque.
Au rez-de-chaussée de la maison Martí, en 1897, le Père Romeu avait ouvert une taverne néo-gothique, décorée de céramique et de fer forgé, selon la tradition catalane. Certains artistes l’avaient aidé financièrement : son ami Miquel Utrillo, Rusiñol, Ramon Casas … Ce dernier avait même laissé dans le café son tableau « Ramon Casas and Père Romeu sur un tandem ».
A l'origine, l’établissement devait attirer les gens de la rue mais aussi les artistes, à l’instar du « Chat Noir » de Montmartre.
Le peintre catalan Santiago Rusiñol donna le nom insolite de la taverne en répliquant :
«
Il n'y viendra que quatre chats ».
Ce lieu célèbre fut fréquenté par Picasso, Gaudí, Rusiñol ou Casas durant les premières années du Modernisme. Père Romeu organisa même des expositions provisoires, notamment celle de Picasso, en 1900. Il proposa aussi des concerts, des spectacles d'ombres chinoises et de marionnettes. En 1899, il lança le magazine « Quatre Gats », une publication artistique-littéraire.
Picasso avait peint « Intérieur des Quatre chats » en 1899. Il illustrait les menus du restaurant dont la cuisine était rationnée et pas vraiment exquise.
Le Père Romeu, qui n’hésitait pas à effacer les ardoises des artistes peu argentés, n’était pas un bon gestionnaire. En 1903, « Els Quatre Gats » dut fermer à cause de la banqueroute.

Il fut réouvert cinquante ans plus tard. Le lieu a conservé son atmosphère bohème.
Le restaurant, éclairé par des chandeliers, ramène dans le passé.
Le bar central aux tuiles multicolores offre une carte de bières onéreuses mais bonnes.
Aujourd'hui, dans un cadre de fresques et de mosaïques, des tableaux, des gravures et des photos d’artistes rappellent les célébrités qui s’y réunissaient. Le
décor des « Quatre chats » vaut le détour.

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samedi, mars 10, 2007

Les inondations de la Charente

Crue de la Charente à Taillebourg
Autrefois les gabarres transportaient sur la Charente des tonneaux d’alcool, des céréales, des pierres et du papier mais elles disparurent au XX siècle. Quelques unes ont réapparu au XXI siècle pour le tourisme fluvial.

Les Romains n’ignoraient pas les caprices de ce fleuve puisqu’ils avaient construit une voie qui tenait compte des crues du « Carantonus ».

Cette Charente qu’Henry IV nommait « le plus beau ruisseau du royaume » se rebelle ! Depuis quelques jours, les inondations obligent les automobilistes à utiliser la chaussée romaine surélevée, maintes fois remaniée entre le XII et le XX siècle.

Ses crues hivernales, parfois printanières, sont liées aux périodes pluvieuses et à la saturation des nappes phréatiques.

Elles gênent la vie des ruraux mais aussi celle des citadins. Actuellement, Cognac est plus citée pour ses eaux que pour son alcool !

« La vigilance des crues » informe sur l’évolution des inondations et des risques encourus. Le maximum est situé à Taillebourg mais la décrue est amorcée.

« En France, une commune sur trois est concernée par le risque d'inondation. Face à ce risque, dont les dégâts sont estimés en moyenne à 250 millions d’euros par an, l’Etat investit sur des études relatives aux phénomènes d’inondation (atlas et PPRIn). »

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jeudi, mars 01, 2007

Tortues marines


Les tortues marines, omnivores, se plaisent surtout dans les mers chaudes.


L’homme a longtemps ignoré comment la femelle s’oriente au cours du long périple qui la mène au lieu de ponte collective .
Une étude de Simon Benhamou, du Centre d'Écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, a élucidé le mystère : l’animal se réfère au champ magnétique terrestre.

Quand la marée et le ressac sont au plus bas, la femelle quitte la mer pour
pondre sur les plages. Elle dépose de nombreux œufs dans un trou qu’elle comble pour préserver sa progéniture. Elle regagne ensuite la mer, épuisée. Pendant quelques minutes ou quelques heures selon l’espèce, l’animal devient une proie facile.
Les nids et les
jeunes tortues disparaissent aussi à cause des oiseaux, des ratons laveurs, des crabes ou des poissons.

Certaines organisations tentent de protéger les tortues de mer.

En Guyane, la Réserve naturelle de l'Amana est un important site de ponte, qui assure la connaissance et la protection de ces reptiles.
Avec le réseau
TRAFFIC, le WWF lutte contre le commerce illégal de la chair et des œufs.

Pourtant l’homme reste le plus grand prédateur de la tortue, bien que la chasse en soit interdite. Le
massacre de ces reptiles persiste pour récupérer leur carapace, leur peau et leur viande.

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