Course aux gratte-ciel
Ce bâtiment fonctionnel fut ensuite en quête d’esthétique et de prestige au XXe siècle. Des idées artistiques innovantes donnèrent naissance à l’Art Déco, dès les années 20. A New York, j’ai vu le Chrysler Building et j’ai aimé cet édifice qui fut le plus haut pendant 40 ans.
Actuellement les architectes prônent l’originalité et ne sont plus prisonniers d’un style architectural. La Tour Agbar de Barcelone m’a surprise. La façade entièrement vitrée des nouveaux gratte-ciel offrent, grâce à un feuilletage, des effets de couleurs et de réfléchissements qui améliorent l’esthétique.
De nouvelles techniques et de nouveaux matériaux permettent aux architectes ambitieux d'imaginer des gratte-ciel de plus en plus élevés dont la renommée augmente avec la hauteur.
Après la destruction World Trade Center, du haut de l’Empire State Building, j'ai mesuré l’étendue de la ville new-yorkaise, qui s’étirait aussi vers le ciel.
Aujourd'hui, les tours atteignent 500 m mais certains projets envisagent des constructions plus hautes. La BAF 2016 de Buenos Aires, conçue par l'architecte Julio Torcello, dépassera 1000 mètres. La Bionic Tower, haute de 1228 mètres, sera contruite sur une île artificielle de Shanghaï. La Tour Bionique installera des bureaux et des commerces dans ses 300 étages. Autour, 12 colonnes abriteront les logements des habitants de cette ville verticale.
La BAF 2016 de Buenos Aires et La Tour Bionique de Shanghaï
En haut de l’édifice, l’homme jouit d’une superbe vue mais le vent et la pression atmosphérique l’obligent à condamner et à isoler ses fenêtres. Seules les salles proches des fenêtres bénéficient d’un éclairage naturel. L'organisation méthodique des ascenseurs doit déplacer de nombreuses personnes en un temps réduit. L’entretien est compliqué : vitres nettoyées avec des systèmes automatiques, déchets évacués avec des ascenseurs …
Les zones restreintes exigent un développement urbain vertical.
Aujourd’hui, les architectes se penchent sur la qualité de la vie à l’intérieur. L’air, l’ensoleillement, la redéfinition des espaces sont les nouveaux enjeux du XXIe siècle.
Dans cette implacable course à la hauteur, l’homme ne se coupe-t-il pas irrémédiablement de lui-même et de la nature ?